Poké Piv : la section illustration joue ses cartes

Une parodie pédagogique Au cœur de Pivaut à Nantes, les professeurs Laurent Gély et Olivier Chéné ont lancé le projet original Poké Piv, une parodie inventive de l’univers Pokémon destinée aux étudiants de la section illustration. Sur un ton humoristique, l’initiative propose aux illustrateurs de détourner la mécanique des célèbres cartes pour mettre en scène…

fond jaune et cartes de jeux

Une parodie pédagogique

Au cœur de Pivaut à Nantes, les professeurs Laurent Gély et Olivier Chéné ont lancé le projet original Poké Piv, une parodie inventive de l’univers Pokémon destinée aux étudiants de la section illustration. Sur un ton humoristique, l’initiative propose aux illustrateurs de détourner la mécanique des célèbres cartes pour mettre en scène le personnel de l’établissement. L’objectif était de stimuler la créativité et l’esprit critique, tout en suivant un cahier des charges professionnel. Le sujet était : « La franchise Pokepivaut a eu connaissance de vos fabuleux talents d’illustrateurs. Elle souhaite vous faire travailler pour une sélection de cartes hors-série Pivaut. » Chaque étudiant tire alors au sort un membre du corps enseignant ou administratif, dont il devra imaginer deux évolutions graphiques, tout en mixant techniques traditionnelles et outils numériques, avant de les intégrer au template de la carte à jouer. Cette mise en situation stimulante plonge alors les étudiants dans un univers à la fois familier et détourné.

aplat de carte et textes

Efficacité visuelle, techniques mixtes et cahier des charges client

Le projet Poké Piv s’articule autour de trois objectifs pédagogiques clés :

  • Efficacité de l’illustration : réduire une image à son essence pour qu’elle soit immédiatement reconnaissable et percutante.
  • Maîtrise du tradi-numérique : développer une pratique hybride très demandée alliant le geste manuel du dessin traditionnel et la flexibilité des outils numériques.
  • Respect du cahier des charges : se confronter aux exigences d’un client, apprendre à adapter son style aux consignes d’un brief et livrer un produit final conforme aux attentes.

Ces compétences, au cœur des métiers de l’illustrateur, préparent les dessinateurs à répondre aux appels d’offres émanant de collectivités, d’institutions, de particuliers ou d’entreprises privées, où rigueur et créativité sont indissociables dans une société hypervisuelle.

Du concept à la mise en scène collective

Le déroulé du projet s’est découpé en quatre étapes :

  1. Tirage au sort du personnage à illustrer.
  2. Réalisation d’esquisses pour les deux évolutions.
  3. Création finale en techniques libres, mélangeant médium traditionnel et retouches digitales, menée simultanément dans les cours de M. Gély et M. Chéné.
  4. Intégration des illustrations dans un template de carte à jouer.

Au-delà de l’exercice individuel, M. Gély et M. Chéné ont préconisé une approche collective pour éviter les éventuelles susceptibilités et favoriser l’harmonie. Ce projet fédérateur a souligné par ailleurs la dimension sociale et interactive de l’illustration.