Making of Ça pédale

Ça pédale est un épisode pilote d’une série d’animation 2D pour ado et jeunes adultes, se déroulant dans plusieurs mondes de la pop culture mettant en scène les trois copains dans une aventure type, partant à en quête de tickets de concert pour assister au concert de leur vie.

Moïra Poupier, William Troissin et Arsène Pascal, animateurs derrière Ça pédale ?, ont choisi de faire le pari audacieux de transformer leurs références en une aventure pop culture. EP12 : The Concert, court-métrage pilote en couleur composé en 2D, 3D et vidéos de 6 minutes 15 secondes suit Moy, Will et Arsn, versions « self-insert » des animateurs, qui fuient les responsabilités d’adulte empêchés par les Dealers antagonistes, pour partir à la quête des tickets du concert de leur vie.

Quatre directions artistiques pour un court métrage

Le film d’animation signé des étudiants Moïra Poupier, William Troissin et Arsène Pascal se compose de quatre séquences principales, chacune pensée comme une mini-expérience stylistique. Tout d’abord, le monde cartoon loufoque : clin d’œil aux cartoons colorés des années 60 (Looney Tunes, Tex Avery) avec des mécaniques poussées à l’extrême. Les décors ont d’abord été réalisés au papier découpé « traditionnel », puis composés sous After Effects. Les personnages, animés sur une cadence réduite et texturés pour ressembler à de l’animation papier. Ensuite, le passage féerique : inspiration des magical girls des années 2000, décors numériques avec du grain pour évoquer la qualité des décors d’époque. Les personnages y brillent avec des paillettes et chromatiques acidulées au rendez-vous.

Puis, l’univers du concert : un condensé d’univers reconnaissables, peuplé de clins d’œil assumés (Shrek, Sonic, Aang, Chainsaw Man, Among Us…) destinés à provoquer le sourire du public. Enfin, la séquence aléatoire : patchwork de techniques et de références (Lego, Star Wars, Pokémon, JoJo…), où numérique, 3D, live action et pixel art se croisent pour un effet kaléidoscopique.

Défis de production et bande son

Le principal enjeu du film, mélangeant la comédie et la science fiction, a été organisationnel et technique. Il fallait en effet créer un nombre considérable de décors, trois personnages minimum à animer par plan, et l’exigence de maîtriser des charadesigns très différents à chaque bascule de monde. Les animateurs ont dû apprendre à dessiner dans plusieurs esthétiques, adapter les personnages à des styles variés et accepter des concessions pour tenir les délais.

La musique, composée par le jeune compositeur Maël Roth, épouse les sauts stylistiques du film : de l’électro à la house, en passant par la pop. Le mix et la direction sonore glissent parfois des références auditives à la pop culture absentes de l’image (clin d’œil à Dragon Ball, Zelda, One Piece). Les animateurs prêtent aussi leurs voix et participent à la création musicale : Moïra Poupier chante et a composé toutes les chansons entendues à l’écran. La musique, indiquée comme libre de droits, accompagne l’univers graphique du court métrage.

Synopsis

Le court métrage est un épisode pilote se déroulant au milieu de la première saison. Les trois amis possèdent des techno montres permettant d’aller et venir dans l’univers entier et s’amusent à vivre de chouettes aventures, entourés de références de la pop culture. L’épisode suit les trois copains qui s’en vont récupérer des tickets pour voir le concert de l’année réunissant des personnalités des quatre coins de l’univers, après qu’Arsn ait accidentellement perdu les leurs. Ils voyagent dans plusieurs mondes afin de trouver 3 tickets parmi les derniers restants dans tous les univers. À la fin de l’épisode, s’ensuit un combat contre un groupe de dealers de tickets illégaux, ayant acheté tous les tickets restants pour les revendre plus chers. Ils récupèrent enfin les tickets et arrivent à aller au concert de HATSUNE MIKU !

« Nous voulions à travers ce court-métrage explorer et faire découvrir nos propres mondes, traversant de nombreuses ambiances aux côtés d’un groupe d’amis soudé pour offrir une expérience visuelle riche et amusante. [… ] Quoi de mieux que d’utiliser des self insert, développant nos personnages en se basant sur nous, pour faire découvrir nos univers graphiques ! C’est donc en suivant les trois personnages de Moy, Will et Arsn, nos représentations animées, que nous plongerons les spectateurs dans nos univers et une multitude d’autres déjà connus du petit et grand écran, voyageant dans de nombreux mondes et fuyant leurs responsabilités d’adulte.  » explique Moïra Poupier.