Dans cet entretien inédit, Ivan Lemiègre revient sur ses années à Pivaut, la sortie de son tout premier livre Brest Même et tous les projets qui l’animent. L’artiste se livre sans filtre sur ses souvenirs ponctués d’anecdotes savoureuses et d’humour bien placé : un talent aussi attachant qu’original.

Peux – tu te présenter ?
Je m’appelle Ivan, j’ai 21 ans, je viens de Landerneau dans le Finistère et j’aime beaucoup dessiner.
Trois mots qui te définissent ?
Beau, intelligent et narcissique.
Quelle est ta profession ? Sur quels projets travailles-tu en ce moment ?
Je suis dessinateur et illustrateur. Je travaille sur un cahier de coloriage pour la ville de Brest en ce moment. Je propose plein de services différents, j’aime avoir plusieurs commandes qui n’ont rien à voir en même temps. Je développe aussi mon activité de dessinateur de mariage pour l’été 2026.
Pourquoi tu t’es inscrit à Pivaut ?
Je suis sorti un peu écœuré d’un bac STD2A où l’on faisait surtout du design et très peu d’illustration. Pivaut me semblait être l’endroit parfait pour me consoler en dessinant 24h/24h. Ça l’était !
Comment décrirais-tu tes années à Pivaut ?
Formatrices et déterminantes. Je n’ai que des bons souvenirs.
Y avait-il une matière que tu appréciais en particulier ?
J’ai beaucoup aimé le modèle vivant et tout ce qui touchait au dessin d’observation.
Qu’est-ce que la formation t’a apporté ?
La rigueur et la patience.


Quel étudiant étais-tu ?
Discret, peu bavard mais très observateur.
Une anecdote marquante à nous partager ?
Chaque cours de Mr. Chalmé m’a marqué, sinon la fois où je me suis fait voler mon vélo entre deux cours d’anatomie.
Comment as-tu vécu le jury en dernière année ?
Plutôt bien. J’étais content de présenter mon projet et soulagé de l’avoir terminé à temps.
Quel conseil donnerais tu à un étudiant ?
Être curieux, poser des questions même si elles sont bêtes, aller au cinéma, aller au musée, passer du temps tout seul, dessiner 30 minutes avant de dormir, dessiner dans les églises pendant l’office en latin le jeudi à 18 h 30 !
La vie après Pivaut, c’est comment ?
Ça se passe super bien, j’ai plus de temps pour aller à la piscine !
Comment t’es venu l’idée de partager tes projets artistiques sur les réseaux sociaux ?
Quand j’étais petit, je filmais des courts métrages en stop motion avec ma console Nintendo DS. Globalement des drames romantiques en Playmobil et des catastrophes naturelles en Kapla. Je crois que je suis resté accro à la dopamine du lancement d’une vidéo terminée après plusieurs heures ou jours de travail.
Peux-tu nous en dire plus sur la sortie de ton livre ?
Je l’avais mis de côté pendant l’été pour me consacrer à un autre gros projet, tout en le vendant de main en main à des amis, amis d’amis… On ne m’en faisait que de bons retours donc j’ai refait un tirage, je l’ai proposé dans plusieurs librairies et j’ai produit une courte vidéo de promotion qui, par chance, a bien fonctionné. (N.B. : 67 000 likes)
Où peut-on se le procurer ?
Surtout à la Librairie Dialogues à Brest, sinon dans plusieurs points de vente autour de Brest et sur ma boutique en ligne Etsy.


Quel est ton prochain projet ?
Un nouveau livre et une nouvelle chasse au trésor…
Quel serait la commande ou le projet de tes rêves ?
Dessiner la carte de Paris ! Mme. Dati, s’il faut blanchir ou quoi que ce soit, j’en suis !
Tu te vois où dans cinq ans ?
Dans ma propre piscine, j’aurai fait construire une sorte de bureau étanche dedans pour pouvoir dessiner avec des encres waterproof évidemment !
Où te rencontrer en 2026 ?
À Rennes, à la rentrée ! J’ai un nouveau projet à peu près à cette période. Le reste du temps à l’étage du cabinet kiné de ma mère où j’ai installé mon petit atelier, sinon à la piscine !
