Storyboarder

Le storyboarder occupe une place centrale dans le processus créatif de divers secteurs, tels que l’animation 3D, la publicité, le cinéma et les jeux vidéo. Il existe en effet autant de storyboarders qu’il y a d’utilisation du storyboard. Alors si vous êtes passionné par l’art de la narration visuelle et l’élaboration de créations captivantes, cette…

homme exerçant le métier de storyboarder

Le storyboarder occupe une place centrale dans le processus créatif de divers secteurs, tels que l’animation 3D, la publicité, le cinéma et les jeux vidéo. Il existe en effet autant de storyboarders qu’il y a d’utilisation du storyboard. Alors si vous êtes passionné par l’art de la narration visuelle et l’élaboration de créations captivantes, cette profession est faite pour vous. 

Missions et rôles du storyboarder

Les studios Disney ont commencé à la mettre en pratique du storyboard dès le début des années 1930. Le storyboarder intervient dès la phase préparatoire d’un projet audiovisuel, où il interprète le scénario à travers des illustrations séquentielles, soit sur papier, soit à l’aide d’outils numériques tels qu’une palette graphique. A la manière d’une une bande dessinée, le storyboard aussi appelé scénarimage en français, prend la forme de vignettes illustrées. Le rôle du storyboarder consiste à anticiper le déroulement des scènes, en planifiant les besoins artistiques et techniques (mouvements de caméra, composition des cadres, éléments de décor). 

Véritable fil conducteur entre le récit et l’image, il analyse le script, identifie les moments clés et crée des croquis (roughs) respectant les intentions formelles du projet. Il définit le nombre et la complexité des plans, les angles de prise de vue et les émotions des personnages pour restituer l’atmosphère souhaitée. Parfois, il monte ces images fixes en animatique pour tester le rythme des scènes, en y ajoutant éventuellement une bande sonore. Cette étape de pré-production indispensable permet aux producteurs d’éviter des plans superflus et ainsi de réduire les coûts et ainsi de budgétiser au plus près le coût un film. Enfin, il présente ses propositions à l’équipe de production, justifie ses choix et adapte son travail selon les retours et les contraintes de réalisation. 

storyboard en processus de création

Compétences et qualités nécessaires pour être storyboarder

Créatif par nature, c’est un excellent dessinateur. L’habileté en illustration est essentielle. Elle implique notamment une maîtrise du dessin de figures humaines, d’environnements et de scènes complexes, allant du réalisme à l’abstraction géométrique. En outre, une compréhension de la perspective, des proportions anatomiques et de l’éclairage permet de créer des compositions cohérentes. 

Le storyboarder doit allier compétences techniques et narration visuelle. Il est essentiel de capturer le mouvement, de transmettre des intentions émotionnelles dans chaque vignette et de restituer le dynamisme de la séquence. La connaissance des codes cinématographiques, du découpage au choix de cadrage en passant par le rythme, est fondamentale pour structurer efficacement les scènes. Il possède une connaissance très fine de tous les aspects de l’animation comme du langage cinématographique. Son travail demande des qualités de rapidité, un sens aigu de la mise en page, du cadrage et de la gestion des plans.

Les compétences relationnelles jouent également un rôle clé dans le travail collaboratif. La présentation claire des visuels, la capacité à ajuster les propositions en fonction des retours et la formulation d’annotations précises facilitent la communication avec l’équipe de production. 

Enfin, une maîtrise technique est indispensable. Cela inclut la connaissance des types de plans, du montage, des contraintes matérielles (budget, délais, ressources), ainsi que la maîtrise des outils de référence. Le storyboarder est un véritable chef d’orchestre d’animation et doit être capable de maîtriser les enjeux financiers du projet qui lui est confié, afin d’adapter ses propositions artistiques. Par ailleurs, il doit savoir écouter avant de dessiner, accepter de se remettre en question, faire preuve de diplomatie. Il doit savoir travailler en équipe que ce soit avec un directeur artistique, scénariste, animateur 2D…

En fonction des clients et du projet à réaliser, le storyboarder devra travailler avec des outils traditionnels et numériques. Pour une production 2D, le storyboarder pourra dessiner sur papier ou sur palette graphique tout en utilisant des logiciels comme Storyboard Pro, Toon Boom Storyboard, TVPaint, Photoshop, SketchBook Pro. Il sera également amené à travailler sur des logiciels de montage tels que Adobe Premiere Pro, DaVinci Resolve, Final Cut Pro.  

Quel bac choisir ?

Le choix du baccalauréat influence l’orientation vers ce métier créatif. La filière STD2A (Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués) est une option adaptée. Elle offre une introduction au dessin et à la narration visuelle. Les bacheliers généraux peuvent également se diriger vers la spécialité Arts Plastiques, qui permet de développer des compétences artistiques et techniques. 

Formations et diplômes pour devenir storyboarder

Le métier de storyboarder s’apprend principalement par le biais de cursus spécialisés en animation 2D ou 3D. L’accès à cette profession suppose un diplôme de niveau bac + 3 à bac + 5. 

L’école PIVAUT, implantée à Nantes, Rennes et Toulouse, propose un cycle professionnel de trois ans en animation 2D. Ce cursus permet aux étudiants d’acquérir des compétences à la fois artistiques et techniques, tout en découvrant les différentes étapes de la réalisation d’un film d’animation. Il comprend des enseignements théoriques, des ateliers pratiques ainsi qu’un stage d’une durée minimale de sept semaines. 

storyboard d'animation

Quel est le salaire d’un storyboarder ?

La rémunération associée à ce métier dépend de nombreux paramètres dont l’expérience professionnelle. 

Salaire moyen débutant

Pour un profil débutant, les revenus annuels se situent entre 30 000 € et 40 000 € brut. Ce niveau correspond aux premières années d’activité, lorsqu’il s’agit encore de faire ses preuves dans un environnement professionnel. 

Salaire moyen expérimenté

Avec plus de 5 à 8 années d’exercice, la rémunération évolue vers une fourchette comprise entre 40 000 € et 60 000 € brut par an. Pour les profils les plus qualifiés, les montants peuvent atteindre les 100 000 €. 

Évolution de carrière envisageable

Un storyboarder expérimenté peut évoluer vers des postes de direction visuelle ou de mise en scène, où la responsabilité s’étend à l’encadrement d’équipes et à l’arbitrage de choix esthétiques majeurs. 

Certains choisissent de s’orienter vers un secteur précis (jeu vidéo, animation, publicité) en développant une expertise ciblée. Ce positionnement sectoriel permet d’approfondir une approche spécifique du langage visuel et de répondre à des exigences propres à chaque milieu. 

Enfin, le statut d’indépendant attire de nombreux professionnels. Tout dépend du statut : salarié, intermittent du spectacle ou indépendant. Travailler en tant que free-lance offre par exemple une flexibilité organisationnelle et une variété de projets, tout en favorisant une autonomie dans le choix des collaborations. 

storyboard formation

Les secteurs et entreprises qui recrutent

Les studios d’animation, ainsi que les producteurs de publicités et de courts-métrages, sollicitent les storyboarders pour structurer visuellement leurs projets. Les sociétés de production cinématographique et télévisuelle les engagent pour le découpage des scènes dans les réalisations en prise de vue réelle. Les studios de jeux vidéo font appel à leur expertise pour la création de cinématiques et la planification des séquences d’action, tandis que les agences de publicité et de marketing les recrutent pour la conception de visuels percutants et de contenus promotionnels. 

Quelle école choisir pour devenir storyboarder ?

Le choix de l’école est essentiel pour se préparer à devenir storyboarder, un métier exigeant et créatif. Il est important de se pencher sur plusieurs critères : la réputation de l’établissement, la qualité de son programme pédagogique, et surtout les débouchés professionnels qu’il offre. Avoir accès à un réseau d’anciens élèves et des opportunités de stage ou de collaborations avec des studios, renforce également l’attrait de l’école. 

Le cadre de travail, l’équipement à disposition (comme des studios bien équipés, du matériel professionnel) et le type de suivi pédagogique sont également des points à vérifier pour s’assurer que l’école offre un environnement propice à l’apprentissage. 

Pivaut, par exemple, se distingue particulièrement grâce à sa méthode d’enseignement qui allie tradition du dessin et techniques modernes. Grâce à une pédagogie centrée sur des projets concrets, les étudiants ne se contentent pas d’apprendre en théorie, mais plongent directement dans des réalisations professionnelles, en lien avec des studios d’animation et de création visuelle. De plus, les étudiants bénéficient d’un réseau d’alumni solide, de stages dans des entreprises de renom, ainsi que de formations dispensées par des experts actifs du secteur.