Promotion 2021 en Bande Dessinée
Depuis toute petite, j’ai toujours été passionnée par le dessin.
Marion Aupied a finalement choisi d’exercer en tant qu’illustratrice.
Diplômée de l’école Pivaut en BD en juin 2021, Marion Aupied a finalement choisi d’exercer en tant qu’illustratrice. Une démarche originale qu’elle assume pleinement.
Qu’est-ce qui vous a amené à faire une école de BD ? Aviez-vous un goût particulier pour cette discipline dès votre enfance ?
Depuis toute petite, j’ai toujours été passionnée par le dessin. Je faisais des portraits. A la base, je voulais être architecte d’intérieur. A l’école Pivaut lors de la prépa, j’ai découvert toutes les autres sections. A force de voir ce qu’on proposait, j’ai penché pour la BD.
Avant d’intégrer Pivaut, aviez-vous déjà eu un cursus artistique ?
J’ai fait un bac arts appliqués. La moitié des cours étaient orientés vers les arts et le dessin. Je savais que je voulais être dans le dessin et dans l’art sans savoir quelle section.
Comment s’est effectué la transition entre le diplôme et l’arrivée dans la vie active ?
J’ai effectué un petit stage en Mayenne où j’habite puis j’ai travaillé en usine pour gagner des sous. En août 2021, j’ai fait plein de books. J’ai démarché des maisons d’éditions de jeunesse.
A un moment donné, les éditions Gulf Stream à Nantes m’ont sollicité en tant qu’illustratrice freelance pour travailler sur un bouquin « La sorcière de Croulemotte » de Bernard Weiss. J’arrive à avancer avec de petits projets. Il y a un deuxième livre en prévision en tant qu’illustratrice aux éditions Kiwi à Paris. J’ai postulé aussi pour de boites de jeux de société. Je donne des cours de BD sur internet. Je poste régulièrement des dessins sur instagram.
Pourquoi avoir choisi l’école Pivaut ?
J’avais candidaté auprès d’écoles sur Paris. Sans succès ! Du coup, je me suis orientée vers Pivaut. J’ai fait une année de prépa. C’était intéressant ! Cela m’a permis de revoir toutes les bases (perspective, peinture, dessin) en approfondissant.
Ensuite le tronc commun puis deux années de spécialisation ?
Le choix était compliqué. J’étais curieuse de tout. Paradoxalement, je ne suis pas une lectrice de BD. L’illustration me tentait mais je me suis dit qu’en BD j’apprendrais en plus le côté narratif, les bases de la BD, qui me serviraient ensuite en illustration.
Qu’avez-vous retiré de ce cursus ?
Tout ! Je n’y connaissais rien en BD. Cela m’a appris à raconter des histoires. Les cours de scénario m’ont aidé à développer mon imaginaire. J’avais un trait hyper raide, du coup la BD m’a permis de me lâcher dans mon trait. Je me suis libérée !
Il faut faire les choses à fond pour ne pas avoir de regrets.
Le Covid a compliqué votre cursus ?
C’était bizarre, il fallait réussir à se motiver tout seul. Cela s’est bien passé finalement, nous étions en relation régulière avec les profs. Je n’ai pas mal vécu ces moments.
Quelles impressions vous laissent ces trois ans ?
Je suis toujours à fond dans tout ce que je fais. Clairement, il faut bosser. Je suis un grande stressée de la vie (sic). En fin de deuxième année, je me suis pris une claque avec mon projet. Dès lors, j’étais moins stressée en troisième année. J’ai présenté un BD pour les enfants sur la peur de l’échec. Le jury a apprécié, j’ai obtenu une mention très bien.
Mais toujours pas de BD ?
Non ! Je suis à fond dans l’illustration. La BD m’a donné les bases de narration, des cadrages, des cases, des bulles. Cela me sert à mieux appréhender l’illustration.
Comment vivez-vous cette situation professionnelle qui n’est pas vraiment décantée ?
Ce n’est pas forcément facile psychologiquement. J’étais préparée à ne pas forcément gagner ma vie dès le début. Mais le vivre réellement, c’est autre chose.
Votre ambition ultime ? Vous tendez vers quoi ?
J’ai une autoentreprise l’Atelier Amojo. C’est la contraction des mots amour et joie. J’aimerais plus tard avoir un lieu où divers artistes de différents domaines (peintres, céramistes, etc…) pourraient s’exprimer et qu’on puisse accueillir des conférences, des ateliers…
Vous avez des contacts avec des anciens ?
Mon copain, Vincent Lemasson, était de la même promo que moi. Jeanne Dupetitpré de la promo déco 2021 est une bonne amie.
Des conseils pour les futurs étudiants ?
Il faut faire les choses à fond pour ne pas avoir de regrets.
Retrouvez le travail de Marion Aupied: Instagram @atelier.amojo et son portfolio: https://marionaupied.wixsite.com/my-site
Autres anciens étudiants de l’école Pivaut en bande dessinée
Découvrez en plus sur le métier au travers de l’expérience d’auteur de bd ayant suivi le parcours de formation dans notre établissement :
- Denis Bechu (2008)
- Nicolas Siner (2008)
- Valentin Secher (2009)
Pour en savoir plus sur les métiers de la Bande Dessinée
Vous trouverez dans ces pages une présentation des débouchés professionnels possibles dans la Bande Dessinée: